Mer d’Aral

Mer d’Aral

Les deux principaux fleuves alimentant le bassin de la mer d’Aral sont l’Amou-Daria (2500 km) et le Syr-Daria (3500). Ils prennent respectivement leur source au Tadjikistan (Pamir) et au Kirghizstan (Tien-Chan). Deux fleuves vitaux pour l’agriculture en Asie centrale et notamment ouzbèke. Celle-ci s’appuyant à 90% sur l’irrigation des sols pour produire essentiellement du coton. Une monoculture héritée du régime soviétique qui avait dévolu à l’Ouzbékistan le rôle exclusif de producteur de coton pour l’ensemble de l’URSS afin de compenser la chute du coton américain lors de la guerre de Sécession. Or la culture intensive du coton, bien qu’elle soit la plus grande pourvoyeuse d’emplois pose de graves problèmes environnementaux. Outre l’assèchement de la mer d’Aral, l’irrigation de ces anciens sols désertiques conjuguée à l’utilisation de pesticides, d’engrais et de défoliants ont pollué nombre de nappes phréatiques et augmenté le taux de salinité des fleuves. Par ailleurs, on estime à 40% la part du volume d’eau qui arrive réellement à la parcelle par rapport à celle prélevée. Croissance démographique, gaspillage, pollution et distribution inégale font de la région centrasiatique une source de tension de plus en plus forte entre ses Etats. Le Kirghizstan n’hésite pas, Par exemple, à organiser la pénurie d’eau chez son voisins ouzbek pour mieux négocier le gaz dont il est dépendant ou faire participer les Etats en aval de ses réservoirs au coût financier des installations régulant le débit des fleuves.

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