Tokyo, pont Harajuku

Tokyo, pont Harajuku

Les adolescentes (entre 15 et 20 ans, parfois plus) se réunissent ici chaque week-end déguisées ou habillées selon la sous-culture spécifique qu’elles revendiquent : visual rock (esthétisme des groupes rock), cosplay – costume for playing – (personnages de manga ou d’anime), Gothic Lolita (Lolita mêlant pulsions de vie et de mort), Kogal (blonde platinée à la mode californienne avec minijupe et cils en râteau). Les mobiles sont divers : s’amuser, être vue sans être reconnue (maquillages ou bandages conférant un relatif anonymat), transgresser ces codes vestimentaires et sociaux normés depuis les Tokugawa, etc. Pour certaines, il s’agit de ressembler à leur avatar, c’est-à-dire à l’apparence qu’elles se sont choisie pour évoluer dans le monde virtuel, seule identité dans laquelle elles se reconnaissent. Elles ont d’ailleurs tendance aujourd’hui à parader dans la rue principale d’Akihabara, autre quartier tokyoïte appelé « ville électrique ». Les Harajuku girls seraient-elles en passe de devenir les nouveaux avatars, cette fois bien réels, d’un monde qui ne l’est pas moins ? © ππ©

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